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29 mai 2011

140è Anniversaire de "LA SEMAINE SANGLANTE"


CLAIRE AUZIAS


















Pour les 140 ans de la Commune de Paris

("semaine sanglante" 21/28 mai 1871 - 21/28 mai 2011),

j’ai assisté à une conférence de Claire AUZIAS à Montpellier

le 27 mai 2011 à la salle Nogaret.


Suivent des informations non exhaustives bien sûr que je vous livre à ma façon car je ne suis pas le moins du monde historienne et, de toute manière, mon post n'y suffirait pas !


Claire AUZIAS nous a surtout beaucoup parlé de Louise MICHEL, figure emblématique majeure de l’époque, et récemment incarnée sur le petit écran, par Sylvie TESTUD, une comédienne que j'apprécie beaucoup.

Adolphe THIERS était alors au Gouvernement.

Le 18 mars 1883, Louise Michel s’exclame salle Favié à Paris : « Plus de drapeau rouge, mouillé du sang de nos soldats. J’arborerai le drapeau noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions » [cité par Dommanget dans « L’Histoire du drapeau rouge, des origines à la guerre de 1939 »]. Louise Michel reprend le même discours à Lyon, devant une foule qui, lors de la révolte des Canuts, avait vu, pour la première fois, l’apparition du drapeau noir.

J’ai vraiment regretté d'avoir oublié ma clé USB qui fait office d’enregistreur, efficace et discret, car c'était passionnant et malheureusement ma mémoire est défaillante ces temps-ci...

Claire AUZIAS nous a également recommandé la lecture d’un ouvrage de Robert TOMBS (link in english for my friends Jacob and Gringo).

Il s’agit de « La Guerre contre Paris » :

L'armée française a joué un rôle essentiel dans l'écrasement de la Commune par les Versaillais et le parti de l'ordre. Une armée nouvelle : celle qui, depuis 1870 et la défaite face à l'Allemagne, a été vouée à une restructuration et à un endoctrinement minutieusement décrits par Robert Tombs. Ce livre nous raconte la prise de Paris, quartier par quartier : l'armée, qui avait d'abord fraternisé avec les insurgés, les écrasa sans pitié, et la répression fit plus de victimes que la Commune ne comptait de participants. Œuvre des généraux, cette répression fut non seulement une explosion de haine des soldats paysans de l'armée des versaillais à rencontre de la population parisienne, mais aussi une épuration organisée (source : Wikipédia).


Depuis Versailles où s’est installé le gouvernement, THIERS organise le siège de Paris, qui se soldera par l'écrasement de l’insurrection, dotée de moindres capacités militaires. La répression qui s'ensuivra - nombreuses exécutions sommaires, procès expéditifs condamnant des communards à la mort, au bagne ou à la déportation - ont terni durablement la réputation de Thiers dans une partie de l'opinion, qui aujourd'hui encore peut s'illustrer par la sentence de Georges Clemenceau, maire de Montmartre pendant la Commune : « Thiers, le type même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang »[14]. (source : Wikipédia)


Un autre ouvrage, un roman celui-là, illustre bien également cette époque : « Le canon Fraternité » de Jean-Pierre CHABROL. Dans cette vidéo, l’auteur parle de son livre. Cela m’a semblé intéressant à vous faire écouter.



Que manque-t-il donc encore à évoquer à propos de la Commune de Paris, cette page sanglante de l’histoire de France ?

Les journaux et les chansons.

Pour les premiers, voir ici et .


Quant aux secondes, en voici un exemple. Le nom de Jean-Baptiste CLEMENT (1836-1903) ne vous est peut-être pas tout à fait inconnu. Voici ce qu' il écrivit en 1871, pendant la Commune :


La bande à Riquiqui


Bien qu’on nous dise en République,

Qui tient encore, comme autrefois,

La finance et la politique,

Les hauts grades et les bons emplois,

Qui s’enrichit et fait ripaille,

Qui met le peuple sur la paille ?

C’est qui ? C’est qui ?

Toujours la bande à Riquiqui

Les mots ne donnent pas de pain

Car nous voyons dans la grand’ ville

Travailleurs cherchant un asile,

Et enfants un morceau de pain.

Qui fait payer, toujours payer,

Le paysan et l’ouvrier ?

C'est qui ? C’est qui ?

Toujours la bande à Riquiqui

Bien qu’on nous dise en république,

Il reste encore tout à changer.

On nous parle de la politique,

On nous laisse sans rien à manger.

Et qui se moque, la panse pleine,

Que tout le peuple meure à la peine ?

C’est qui ? C’est qui ?

Toujours la bande à Riquiqui

C’est qui ? C’est qui ?

Toujours la bande à Riquiqui.


[toute ressemblance avec des contemporains est purement fortuite... lol]


Un peu avant, en 1866, le même Jean-Baptiste Clément écrivit le très célèbre «Temps des cerises » que tout le monde connaît (musique d’Antoine Renard).

Cette chanson, antérieure à la Commune, n’est pas un chant révolutionnaire mais une chansonnette d’amour. C’est en 1885 qu’il dédiera cette chanson à Louise, ambulancière sur la dernière barricade du 28 mai.

Cette chanson deviendra, après le massacre des Communards, le symbole de la Commune et des immenses espoirs qu’elle avait engendrés.

Parmi les nombreux interprètes, Mouloudji, Nana Mouskouri, Réda Caire et bien d’autres, j’ai préféré la version d’Yves Montand qui, de surcroît, est illustrée par un très beau diaporama.


Au fait, les cerises sont en avance cette année....

10 commentaires:

  1. that woman !!!!!!! One of the few that did not bend before the Emperor, bringing forward his views with force !!!!!!!

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  2. On peut toujours tirer des leçons de l'histoire si celle ci est correctement reconstituée.
    "La bande à Riquiqui" pourrait être réécrite avec un nouveau vocabulaire quant aux classes ou aux sortes de nourritures.
    Très intéressant billet qui remet en mémoire ce qui en sort au fil du temps.

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  3. Thérèse, tu ne crois pas si bien dire... va donc voir ce lien
    http://www.youtube.com/watch?v=1UP4Xd8OZMs

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  4. I found this very interesting, Giulia, but know almost nothing about the events of that time. Unfortunately, in the U.S., our schools are very parochial and we learn almost nothing of European history.

    But wouldn't it be wonderful if some day, somehow, people stopped killing each other for power, glory and money?

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  5. les cerises restent pour les merles et nous les regardons se goinfrer d'en bas

    les drapeaux qu'ils soient noirs ourouges sont en bernes

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  6. Claude a dit...


    Merci d'être passée chez moi Giulia. Maintenant plus trop le temps pour lire ton long post, mais je repasserai demain matin et je prendrai le temps de tout lire, promis.

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  7. Nouvel essai, Giulia, comme je te l'ai dit, la wi fi n'est pas top chez mes amis. Je suis dans un café (Roma Café, tiens donc :-)) et on dirait que d'ici ça va être un peu plus facile.
    Je ne pourrai pas lire tout ton article mais c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. A Montpellier, j'ai habité rue Louise Michel et actuellement j'en suis encore proche, c'est donc un nom que j'ai souvent à l'esprit :-))
    Je me souviens avoir passé une soirée avec Chabrol et la dame qui est maintenant sa veuve malheureusement (elle n'était pas encore sa femme à l'époque). C'était à l'observatoire du Mont Aigoual, et j'étais en compagnie de mon ami Boisson.

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  8. Buon post, un po' ribelle. Mi piace molto il nuovo assetto che gli hai dato.

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  9. C'est avec plaisir que j'ai écouté le temps des cerises par Yves Montand. Merci Giulia.
    Bon long week)end de l'ascension :)

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  10. Me revoilà !
    C'est bien de se pencher sur notre histoire, surtout celle que nous n'apprenons pas ni à l'école, ni au collège et encore moins au lycée.
    On a perdu tant de temps à apprendre l'histoire des Gaulois qu'on est passé à côté de l'essentiel. Merci pour ce post très interéssant.

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